Texte
La Dictée du 27 mars 2019, au profit de "Savoir-Lire" :
Ils étaient tous là, pour la 6ème Dictée des Rotary Clubs de Lyon, mercredi 27 mars 2019, à l'UCLY :
> Nos bénévoles, tout d'abord : Pascale Borde, Sylvie Boachon, Geneviève Braconnier, Marie-Françoise Lacroix-Faye, Isabelle Thomas, Jeanne Kieffer et Renaud Blondeau. Une équipe de choc qui a accueilli les candidats, les a placés dans l'amphithéâtre, les a surveillés pendant la dictée et a contribué à la logistique pendant toute la soirée. Notre Club est celui qui a fourni le plus important contingent de bénévoles cette année, comme ce fut déjà le cas lors de précédentes éditions.
> Bernard Kieffer, qui a préparé la Dictée et sa correction et qui a dicté le texte (inspiré de "Rêves oubliés" de Stefan Zweig) aux compétiteurs. La correction a ensuite été commentée par la pétillante Dominique Vinay, directrice la Faculté de lettres de l'UCLY, dans son style incomparable fait de lyrisme, de pédagogie et d'humour.
> Les 250 candidats environ répartis en plus de 50 équipes d'entreprises, en équipes de Rotary Clubs et en candidats individuels.
> Et surtout, l'équipe de notre Club qui réunissait cette année Sophie Géhin (qui participait pour la 1ère fois), Fabrice Nocéra et Régis Van Liefland (tous deux étant des habitués de cette compétition).
Gloire à notre brillante équipe qui a déjoué la plupart des chausse-trapes et a remporté le prix de la meilleure équipe de Rotary Club parmi toutes celles qui étaient engagées, à l'issue d'une lutte acharnée contre les pièges de l'orthographe !
Bravo à tous !!
But
La dictée :
Rêves oubliés…
La villa était sur la côte, à l’aplomb de la mer.
Les tranquilles allées obombrées par les pins respiraient du souffle éminemment puissant de l’air marin et une légère brise badinait autour des cistes et des acacias, faisant parfois tomber des feuilles émeraude. Les lointains sertis de soleil, collines où scintillaient de gracieuses villas, tout chatoyait dans une mosaïque enchâssée dans l’azur profond de l’éther. La mer, où brillaient au loin des étincelles blanches, éclats des voilures de quelques rafiots solitaires ou d’esquifs méphitiques, léchait au rythme de ses vagues la terrasse où se dressait la villa de plain-pied.
De la maison assoupie, un chemin gravillonné conduisait jusqu’à un belvédère exigu au pied duquel grondait sans répit l’assaut indompté des vagues qui projetaient une bruine scintillante comme une poussière adamantine aux éclats irisés. Les lumineuses sagaies du soleil se brisaient contre les cimes des pins, serrées les unes contre les autres comme pour tenir des conciliabules, ou bien elles étaient retenues par un grand parasol bariolé de silhouettes chamarrées.
A l’ombre de ce parasol, une femme était installée dans un sofa comme tous les dimanches matin du mois. Une de ses mains jouait à caresser les poils acajou et fauves d’un chien, tandis que son autre main tenait un éventail bigarré.
Un léger crissement sur le sable étincelant.
Elle regarda sans changer de position, comme un chat qui cligne paresseusement des yeux et darde ses prunelles phosphorescentes vers la personne qui vient. Il y eut un silence. Seul le vent continuait à chanter doucement dans les frondaisons exubérantes qui ployaient sous l’or du midi, faisant tintinnabuler le lustre de cristal.
Inspiré de « Rêves oubliés », nouvelle de Stefan Zweig.
Clubs partenaires
Lyon-Val de Saône
